MYSTERIEUSE AFRIQUE

Publié le par Michèle Demain

                      Amis  fidèles, bonjour, me voici de retour, les valises tout juste posées, je viens vous retrouver
Aujourd'hui, je vais me contenter, de poser des mots, sur une histoire troublante, un " fait divers" qui m' a été rapporté, par un vieux monsieur, encore ébranlé par le chagrin, car il a perdu son petit fils dans cette méchante histoire, et l' association, un enfant, le petit Fabrice, agé de 9 ans, mais l' histoire est troublante et je vais tenter avec mes mots de vous la narrer.
                     Mystérieuse Afrique qui frappe ou caresse indifférement femmes, enfants ou vieillards, créant ainsi des histoires qui deviennent des légendes, derangeant nos esprits cartésiens, toujours à la recherche d' explications rationnelles pour tout, sans consentir à être les simples témoins d' un mystére, refusant que mystére, il y ait.
                  Dans ce que je vais vous narrer, un enfant a perdu la vie, mais voilà nous ne savons que répondre aux questions qui se posent et restons sur notre faim, refusant de nous laisser porter par le mystére.
                  Le décor, un village de brousse, vivant des maigres ressources de la culture, toujours liées aux caprices de la saison des pluies.Dans ce village, quelques enfants, dont les rires sonores donnent vie à la place, enfants se retrouvant réguliérement, pour un de leurs jeux favoris, la baignade au point d' eau, le marigot..
                   Les hommes, réunis sous la case à palabres, devisent sagement, évoquant les soucis de chacun, ainsi que les problèmes de la communauté, pendant que les femmes se consacrent aux tâches mènagères, préparant le repas du soir ( le seul en règle générale), les bébés accrochés au dos de leur maman se balancent, sans mot dire au rythme du pilon que les femmes battent en cadence.
                   Sur la place,ça et là, quelques poulets optimistes picorent, en quête d' un grain ou deux, qui auraient échappé à la vigilance des femmes.Les porcs se livrent à des joutes d' intimidation, les truies s' étirent lascivement, offrant généreusement leur flanc, à l' appétit féroce de leur progéniture.
                En cette fin d' après midi, la chaleur encore écrasante, malgré l' heure avancée a mené tout naturellement les enfants à se diriger vers l' eau pour s' y ébattre, déchirant le silence du crépuscule de leurs éclats de rire.Heure ou le soleil palissant, projète des ombres inquiétantes sur le décor, une surprise les y attendait, sur la berge, un viellard très sec et très grand, avec une longue barbe blanche, le visage buriné par le soleil et les ans et dont le regard, lorsqu'ils le croisent, les transperce, avec la douleur d' une lame acérée, jusqu' au plus profond de leur chair.
Posé sur son avant bras, trônait un pique-boeufs, royal dans sa blancheur immaculée, étirant sa silhouette longiligne, au rang de l' élégance suprême, sortant pour la circonstance de son rôle ingrat de déparasiteur.L' homme et l' oiseau, formaient un couple inquiétant dans l' image qu' ils projetaient.
                   Les enfants apeurés, mais comme envoutés, restaient là, incapables de fuir.Le viel homme d' un coup de dent trancha la tête de l' oiseau et en répandit le sang sur le marigot, puis jeta l' animal aux enfants lesquels, non sans appréhension le ramassèrent et s' enfuirent à toute jambes, sans demander leur reste, en direction du village, soulagés d' échapper pour un moment à l' envoutement.
                  Ils furent mal accueillis par le village, les parents pressentant en quelque sorte, une menace, hors de question de manger l' oiseau, ils intimèrent aux enfants l' ordre de le rapporter et de le jeter dans le marigot. Nons sans réticence, les enfants s' exécutèrent. arrivés au bord de l' eau, ils jetèrent de toutes leurs forces la bestiole le plus loin possible.Il se produisit alors quelquechose d' étrange, à l' endroit ou l' oiseau rencontra l' eau, il fut aspiré par un tourbillon et disparut.
                       Personne ce soir là, dans les cases, ne dormit sereinement, le lendemain, la curiosité l' emportant sur la peur, ils se réunirent, une dizaine en tout poue se sentir plus forts et ils s' avancèrent dans l' eau, notre petit Fabrice en tête, quand soudain, il se sentit attrappé par les jambes et entrainé au fond de l' eau, en vain, il agita ses bras, dans un ultime appel au secours, ses cris et ses pleurs, rien n' y fit, il disparut lui aussi dans un tourbillon, malgré les tentatives vaines de ses compagnons de jeu, pour le retenir, les quels après cela s' enfuirent sans se retourner, rentrant au village, porteurs de la nouvelle, mais le petit Fabrice ne réapparut pas, le vieil homme à la barbe blanche, non plus.
                   Cependant, on dit, maintenant qu' au crépuscule, lorsque les enfants bravent leur peur et y retournent, ils peuvent voir, dansant au dessus de l' eau, nimbé de brume, le visage de leur compagnon et qu' à la fois, son rire et ses cris déchirent le silence feutré du crépuscule.
                    Chacun a le droit de penser ce qu'il veut, bilvesées ou foutaises, mais Fabrice est mort noyé, sans avoir avalé un goutte d' eau, son souffle s' est éteint.
                    Si vous y allez, peut être le verrez vous pour un instant, rires ou pleurs, souriant ou terrorisé, si vous croisez le vieil homme, demandez lui de vous expliquer, mais ne le fâchez  pas, qui sait  ??. Vous avez le droit d'en rire ou de mériser le récit, qui par définition, passe au delà des limites du paranormal.
                        Cette histoire, triste avant tout, puisqu' un enfant y a perdu la vie, ne date pas pas de plusieurs siècles, comme d' aucuns  aimeraient le croire, mais de quelques semaines, les forces occultes restent maîtresses de la situation et par voie de conséquences, de nos dénégations.
                           Si vous êtes arrivés jusque là, bravo, vous avez de l' endurance, dans quelques jours viendront les images et d' autres émotions
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A
Yaaba, tu racontes très bien, c'est un vrai plaisir de te lire. Cette histoire est très troublante et bien triste!
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I
Bonjour Michèle,<br /> Très heureuse de ton retour...je pense que tu es maintenant toute ressourcée...tu as distribuée un peu d'amour de ci, de là...te revoilà parmi nous et la vie doit te paraitre bien differente à chaque fois que tu reviens peut-être même un peu fade ?<br /> J'ai lu ce texte jusqu'au bout...et j'en suis restée sans voix.J'attends avec impatience les photos et le recis de ton voyage la-bas...<br /> A bientôt. Isa
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