LA MORT D' UN CHEF, LES QUESTIONS
L' article "La Mort D' Un Chef "a suscité des questions, auxquelles, me basant sur mon vécu, je vais tenter d' apporter des réponses.
En plus du grand boulversement, directement lié à la vie du village, il s' en suit de nombreuses manifestations liées, elles, à la tradition.
En principe, le premier fils du chef, est appelé à sa succession, mais encore faut il,qu' il en remplisse les conditions, dictées par la tradition, et qui reçoivent l' aval du conseil des sages. Le seul , au final à décider, qui succédera, les tractations commencent alors et peuvent s' éterniser, avant de pressentir un candidat qui réponde à tous les critéres, le conseil des sages demeurant maître de la décision finale, et certains conflits peuvent en naître, à propos des " grandes familles" des candidats pressentis, d'ailleurs, il ne peut pas y avoir de " candidats spontanés", mais plutôt appelés..
Il ne faut pas confondre " enterrement" et "funérailles", le premier est dicté par l' urgence ( chaleur) la conservation du corps étant impossible, le jour même, en principe, sa tombe est creusée, pas forcément, la définitive, d' ailleurs, roulée dans une natte, la dépouille mortelle y est déposée, au 7 ème jour, a lieu la cérémonie du " douagha", les salutations à la famille et au village, un grand mouvement de personnes en découle, les chefs des villages avoisinants, et même de beaucoup plus loin, selon la notoriété du défunt, les ressortissants du village, qui vivent ailleurs, dans le pays, se déplacent pour " SALUER"
A ce propos, je ne suis pas écartée du tout, de ces évènements, j' ai, bien au contraire des obligations vis à vis de la communauté, et compte tenu de la fréquence et de la durée de mes séjours, j' ai un budget " salutations" assez conséquent, la au rendez vous. mort étant, hélas, trop souvent.
La suite d' un décès, se déroule de la même façon pour tous les défunts, avec bien sur, plus ou moins de faste, plutôt moins, d' ailleurs, la plupart du temps.
Les salutations étant l' occasion de glisser un petit billet pour soutenir la famille en vue de l' organisation des funérailles qui peuvent se dérouler six mois ou même un an plus tard, les familles s' endettant pour honorer le défunt, le plus souvent pour le reste de leur vie, car nombreux sont les participants à cet hommage, mille ou deux milles très souvent, que la famille du défunt se doit de nourrir et d' abreuver le temps des cérémonies ( 2 ou 3 jours).
Les chants et les dances, comme dans tous les grands évènements de la vie africaine, prennent possession de la cérémonie, les femmes s' affairent en cuisine, aidées de toutes les parentes du défunt, les jours et les nuits se succèdent sans répît, l' émotion rejoint la tradition.
A propos de tradition, il en est une, qui tend à disparaître, l' église l' ayant interdite '(de quoi se mêle t' elle ????). Il y a encore très peu de temps, on choisissait quelqu' un pour représenter le mort, précédant, les femmes et les enfants du défunt ( rasés selon la tradition) le représentant du mort se promenait parmi la foule des convives, qui pouvaient lui poser des questions, concernant les circonstances de son décès,s'en suivaient, inévitablement, des réglements de comptes, le mort " par intérim", ayant pu être soudoyé, pour porter telle ou telle accusation, contre quelqu'un qui aurait pu gèner certains projets personnels, ou assouvir la vengeance, découlant d' une querelle, même très ancienne.
Je vous ai livré mes maigres connaissances, pardon, si elles ne répondent pas à toutes vos questions, et moi, je maintiens:
IL N ' Y A DE VIE, QUE LA VIE, TOUT LE RESTE, LE TRES GRAND RESTE, N' EST QUE SPECULATION, SUR LE LONG VOYAGE IMMOBILE QU' EST LA MORT !!!!!!
En plus du grand boulversement, directement lié à la vie du village, il s' en suit de nombreuses manifestations liées, elles, à la tradition.
En principe, le premier fils du chef, est appelé à sa succession, mais encore faut il,qu' il en remplisse les conditions, dictées par la tradition, et qui reçoivent l' aval du conseil des sages. Le seul , au final à décider, qui succédera, les tractations commencent alors et peuvent s' éterniser, avant de pressentir un candidat qui réponde à tous les critéres, le conseil des sages demeurant maître de la décision finale, et certains conflits peuvent en naître, à propos des " grandes familles" des candidats pressentis, d'ailleurs, il ne peut pas y avoir de " candidats spontanés", mais plutôt appelés..
Il ne faut pas confondre " enterrement" et "funérailles", le premier est dicté par l' urgence ( chaleur) la conservation du corps étant impossible, le jour même, en principe, sa tombe est creusée, pas forcément, la définitive, d' ailleurs, roulée dans une natte, la dépouille mortelle y est déposée, au 7 ème jour, a lieu la cérémonie du " douagha", les salutations à la famille et au village, un grand mouvement de personnes en découle, les chefs des villages avoisinants, et même de beaucoup plus loin, selon la notoriété du défunt, les ressortissants du village, qui vivent ailleurs, dans le pays, se déplacent pour " SALUER"
A ce propos, je ne suis pas écartée du tout, de ces évènements, j' ai, bien au contraire des obligations vis à vis de la communauté, et compte tenu de la fréquence et de la durée de mes séjours, j' ai un budget " salutations" assez conséquent, la au rendez vous. mort étant, hélas, trop souvent.
La suite d' un décès, se déroule de la même façon pour tous les défunts, avec bien sur, plus ou moins de faste, plutôt moins, d' ailleurs, la plupart du temps.
Les salutations étant l' occasion de glisser un petit billet pour soutenir la famille en vue de l' organisation des funérailles qui peuvent se dérouler six mois ou même un an plus tard, les familles s' endettant pour honorer le défunt, le plus souvent pour le reste de leur vie, car nombreux sont les participants à cet hommage, mille ou deux milles très souvent, que la famille du défunt se doit de nourrir et d' abreuver le temps des cérémonies ( 2 ou 3 jours).
Les chants et les dances, comme dans tous les grands évènements de la vie africaine, prennent possession de la cérémonie, les femmes s' affairent en cuisine, aidées de toutes les parentes du défunt, les jours et les nuits se succèdent sans répît, l' émotion rejoint la tradition.
A propos de tradition, il en est une, qui tend à disparaître, l' église l' ayant interdite '(de quoi se mêle t' elle ????). Il y a encore très peu de temps, on choisissait quelqu' un pour représenter le mort, précédant, les femmes et les enfants du défunt ( rasés selon la tradition) le représentant du mort se promenait parmi la foule des convives, qui pouvaient lui poser des questions, concernant les circonstances de son décès,s'en suivaient, inévitablement, des réglements de comptes, le mort " par intérim", ayant pu être soudoyé, pour porter telle ou telle accusation, contre quelqu'un qui aurait pu gèner certains projets personnels, ou assouvir la vengeance, découlant d' une querelle, même très ancienne.
Je vous ai livré mes maigres connaissances, pardon, si elles ne répondent pas à toutes vos questions, et moi, je maintiens:
IL N ' Y A DE VIE, QUE LA VIE, TOUT LE RESTE, LE TRES GRAND RESTE, N' EST QUE SPECULATION, SUR LE LONG VOYAGE IMMOBILE QU' EST LA MORT !!!!!!