ACCIDENT "DOMESTIQUE"
Aujourd'hui,c' est la tristesse et le coeur en miettes qui me ramènent vers vous.J' ai reçu des nouvelles terrifiantes, et j' ai besoin de les partager pour mieux les porter.
J' avais ( je dois parler au passé) une amie, dans un petit village, une femme extraordinaire, luttant au quotidien , pour que survive sa famille, déjà dépecée.Aminata, veuve depuis quatre mois, son mari, écrasé, par la chute d' un cailcédrat, déraciné par la violence des pluies et du vent, elle avait au dos, un bébé de sept mois, trois enfants dans la cour, et la mère de son mari, grabataire, dont elle prenait le plus grand soin, lui apportant réconfort et tendresse.
IL N' Y A PLUS QUE DES CENDRES !!!!!
Robuste et surtout très courageuse, elle cultivait seule aux champs, avec de temps en temps, l' aide des villageois voisins, et courrait de petits marchés en petits marchés, pour tenter de vendre ses arachides, et quelques petites marchandises glanées ça et là.
ILS NE SONT PLUS
Mais voilà, elle n' est plus.Préparant le maigre repas du soir ( le seul pour la journée), elle a péri dans les flammes, une étincelle, s' étant envolée, portée par un petit souffle de vent, à cette époque, la " cour" est remplie d' un stock de pailles séchées, qui servent à confectionner, les " sekos", genre de nattes tressées habilement, qui recouvrent les " greniers à mil", ainsi que des clôtures éphémères.L' incendie, très vite intense, l' a emprisonné, ne lui laissant aucun espoir de fuite, elle avait avec elle, le dernier né, ainsi que l' ainé de ses fils, la " vieille" clouée à même le sol sur sa natte, personne n' en est sorti, il n' y a plus de case, que des larmes et l' image de l' horreur.
AU REVOIR, AMADOU
Les deux autres enfants, khader et Fatoumata, qui jouaient au marigot, ont tout perdu, ils sont vivants, certes, mais pour vivre quoi ?.Ces images resteront dans leur mémoire, ayant brisé, à jamais leur coeur, réparer ce traumatisme, devient une priorité, mais comment ?, nourrir et soigner, nous le pouvons, mais ce ne sera pas suffisant.
KHADER
FATOUMATA
Les voisins ont pour l' instant, répondu à cette détresse, en permettant à ces deux petits de dormir dans leur cour, partageant avec eux, leur frugal repas du soir, mais eux mêmes sont dans le plus grand dénuement, cultivateurs pour la plupart, la saison des pluies a balayé tout espoir de récoltes cette année.
J' ai le coeur lourd, mais rester assise pour pleurer, ne panse pas les plaies, ni celles du corps, pas plus que celles du coeur. Alors, je relève la tête, et je frappe aux portes, pour que des coeurs s' ouvrent, et répondent à ce besoin impératif de soutien, parrains, marraines potentiels, REVEILLEZ VOUS !!!!, il faut maintenant tenir ces deux petits à bout de bras, mais tout près du coeur, pour réparer les injustices de la vie.
AVEC DU COURAGE ET DE L' AMOUR, IL N'Y A PAS DE MONTAGNES, QUE L ' ONT NE PUISSE GRAVIR
NI D ' OCEANS DE LARMES, QUE L' ONT NE PUISSE ASSECHER !!!!