AÏCHA, PETITE MAMAN
Aîcha, un bien joli nom, pour une adorable petite fille dont le vécu n' est pas banal et nous laisse pantois.
AÏCHA, JOLIE PETITE AÏCHA !!!!
Aîcha, déjà orpheline de père, vivait dans la cour de son grand père, avec sa maman, remariée, selon la tradition avec le frère de son défunt mari. Elle attendait un " heureux évènement", et tout le monde, dans la cour, se réjouissait à la perspective d' une nouvelle vie. Cependant la future maman, n' ayant guère de choix, travaillait toujours aux champs, malgré le terme approchant de sa grossesse, elle était bien fatiguée et souffrait depuis un certain temps de violents maux de ventre.
LE TRAVAIL AUX CHAMPS
Le jour est arrivé, elle a enfin pris un peu de temps pour se préparer à donner la vie, les "vieilles" sont allées quérir la matrone. Le travail avait commencé, difficile et douloureux. Les heures passaient, mais chacun pressentait le drame, c' était en effet son troisième " geste", et ça n' aurait
pas du prendre autant de temps, la jeune femme s' affaiblissait et le travail n' avançait pas, à l' aube, chacun pût entendre les premiers cris du nouveau né, sauf la maman, qui dans un dernier soupir venait de perdre la vie, en la donnant à son fils.
Aîcha, accroupie, depuis des heures, à l' entrée de la case, laissait rouler les larmes sur ses joues, elle avait quatre ans, mais déjà, elle savait ce qu ' elle voulait, elle se glissa furtivement, entre les jambes des vieilles, attrapant au passage, un pagne, elle glissa ses mains, avec douceur, mais fermeté, sous le petit corps du nouveau né, l' enveloppa dans le pagne, entreprit de le laver, et le blottit tout contre elle, personne ne pût l' approcher, son regard déterminé défiait les adultes, trouver une nourrice, dans les cours voisines, n' était pas un problème, les sources ne tarissaient pas, offrant leur sein, à chaque bouche affamée.
AÏCHA, MAINTENANT: PETITE MAMAN
Aîcha, les jours suivants, ne lâcha pas le petit Khadre, toujours accroché à son dos, elle avait même repris le commerce dévolu aux femmes, essayant de vendre des petits savons au beurre de karité et de maigres poignées d' arachides.
LA GRANDE SOEUR AU FIL DES JOURS
Aîcha que l' Association a prise en charge depuis sa création, est devenue une très belle demoiselle, maintenant en classe de 6 ème, pour notre plus grand bonheur, car sans cette prise en charge, elle n' avait aucune chance d' être scolarisée, et notre " petite maman" est toujours suivie de très près, par le petit frère, KHADRE, lui aussi intégré à l' association et déjà scolarisé pour la deuxième année.
TRES BEAUX, CES DEUX LA
Il sait, bien sur, à qui, il doit d' être là et les regards qu' ils échangent, nous troublent, il ne dira jamais " maman", mais ces deux là, sont unis pour la vie. Personne ne posera jamais de questions, mais l' histoire force l' admiration et les mots nous font défaut pour l' exprimer.
LE BIENVEILLANT GRAND PERE
La détermination de ce " petit bout de femme", nous laisse sans voix, mais la gorge nouée par l' émotion.
COURAGE AÏCHA, TU ES " GRANDE" !!!!
AÏCHA, JOLIE PETITE AÏCHA !!!!
Aîcha, déjà orpheline de père, vivait dans la cour de son grand père, avec sa maman, remariée, selon la tradition avec le frère de son défunt mari. Elle attendait un " heureux évènement", et tout le monde, dans la cour, se réjouissait à la perspective d' une nouvelle vie. Cependant la future maman, n' ayant guère de choix, travaillait toujours aux champs, malgré le terme approchant de sa grossesse, elle était bien fatiguée et souffrait depuis un certain temps de violents maux de ventre.
LE TRAVAIL AUX CHAMPS
Le jour est arrivé, elle a enfin pris un peu de temps pour se préparer à donner la vie, les "vieilles" sont allées quérir la matrone. Le travail avait commencé, difficile et douloureux. Les heures passaient, mais chacun pressentait le drame, c' était en effet son troisième " geste", et ça n' aurait
pas du prendre autant de temps, la jeune femme s' affaiblissait et le travail n' avançait pas, à l' aube, chacun pût entendre les premiers cris du nouveau né, sauf la maman, qui dans un dernier soupir venait de perdre la vie, en la donnant à son fils.
Aîcha, accroupie, depuis des heures, à l' entrée de la case, laissait rouler les larmes sur ses joues, elle avait quatre ans, mais déjà, elle savait ce qu ' elle voulait, elle se glissa furtivement, entre les jambes des vieilles, attrapant au passage, un pagne, elle glissa ses mains, avec douceur, mais fermeté, sous le petit corps du nouveau né, l' enveloppa dans le pagne, entreprit de le laver, et le blottit tout contre elle, personne ne pût l' approcher, son regard déterminé défiait les adultes, trouver une nourrice, dans les cours voisines, n' était pas un problème, les sources ne tarissaient pas, offrant leur sein, à chaque bouche affamée.
AÏCHA, MAINTENANT: PETITE MAMAN
Aîcha, les jours suivants, ne lâcha pas le petit Khadre, toujours accroché à son dos, elle avait même repris le commerce dévolu aux femmes, essayant de vendre des petits savons au beurre de karité et de maigres poignées d' arachides.
LA GRANDE SOEUR AU FIL DES JOURS
Aîcha que l' Association a prise en charge depuis sa création, est devenue une très belle demoiselle, maintenant en classe de 6 ème, pour notre plus grand bonheur, car sans cette prise en charge, elle n' avait aucune chance d' être scolarisée, et notre " petite maman" est toujours suivie de très près, par le petit frère, KHADRE, lui aussi intégré à l' association et déjà scolarisé pour la deuxième année.
TRES BEAUX, CES DEUX LA
Il sait, bien sur, à qui, il doit d' être là et les regards qu' ils échangent, nous troublent, il ne dira jamais " maman", mais ces deux là, sont unis pour la vie. Personne ne posera jamais de questions, mais l' histoire force l' admiration et les mots nous font défaut pour l' exprimer.
LE BIENVEILLANT GRAND PERE
La détermination de ce " petit bout de femme", nous laisse sans voix, mais la gorge nouée par l' émotion.
COURAGE AÏCHA, TU ES " GRANDE" !!!!